Le loft dans tous ses états et voici le noft !

Publié le par meletpierre

LE LOFT DANS TOUS SES ÉTATS ET VOICI LE NOFT !
Plateaux bruts ou déjà aménagés, locaux industriels ou constructions neuves : le concept a évolué et les architectes peuvent donner libre cours à leur créativité…
LE LOFT EST ENTRÉ DANS LES MOEURS.
Effet de mode ou réel intérêt pour le patrimoine, il se décline des lofts urbains aux lofts des champs, en passant par de nouveaux concepts, tel le noft. Un néologisme qui évoque ces appartements neufs, mais conçus comme des lofts dans les immeubles contemporains.
Ainsi à Roubaix, Palm Promotion commercialise la résidence « Interlignes », 64 appartements de 100 m2 en moyenne, greffés sur l’ancien garage Renault, à l’intersection du boulevard Leclerc et de la rue Foch. Bertrand Wibaut est l’architecte du projet. « Palm promotion m’avait demandé de réfléchir pour densifier ce terrain particulier, en angle. J’ai eu l’idée de faire des lofts profonds. L’immeuble est traversant, il a une double orientation et un espace libre à l’intérieur, ce qui a donné l’idée génératrice du concept. Une des caractéristiques était de partir d’une structure industrielle. De ce fait, la distribution des appartements s’effectue par des passerelles extérieures. »
Mais alors, loft ou pas loft ? « Nous avions senti ce marché émergent, mais aussi la difficulté de nombreux clients à gérer seuls les travaux. L’enjeu était donc de créer des lofts habitables tout de suite. Nous prévoyons la cellule technique centrale, les branchements,
la cuisine et la salle de bain équipées. » Le reste est livré brut de béton, la décoration étant à la charge de l’acheteur. La clientèle visée est celle des primo-accédants. Livraison prévue : printemps-été 2009.
Après les pionniers du loft des années 90, d’autres entreprises défrichent le secteur. Comme Edifice de France, société créée par une famille du Douaisis. « Avant 2003, nous étions plus classiques, explique le promoteur Xavier Lucas, nous réhabilitions dans le Vieux-Lille. Aujourd’hui, ce sont des lofts, rue Duruy à Lille, avec terrasses de 150 m2 sur le toit ». Mais aussi une ancienne usine de torréfaction de café à Croix, ou la colorée
Factory 118 rue Decrème à Roubaix… À Tourcoing, rue du Touquet, 42 des 88 lots de La Filature sont déjà vendus. Les lofteurs trouveront leurs pénates en septembre 2008.
Le promoteur s’enflamme pour les 50 lots qu’il commercialise rue du Général-Chanzy à Roubaix. Encore un nouveau concept : l’ancienne filature Lepoutre – Le Beau Fil recevra
des appartements de standing neufs ! Parquet en chêne, cuisine en grès cérame, salle de bain design, briques intérieures sablées… Le tout pour 2 450 euros le m2, parking inclus. Sur 69 appartements, 54 sont vendus alors que le chantier n’a
commencé qu’en septembre. Edifice de France a créé encore 20 logements dans
l’ancienne brasserie Bécu à Bapaume et racheté les anciens locaux de France Telecom le long de l’Aa à Saint-Omer : 28 appartements de standing y sont prévus, en plein centre…
Loft ou noft, toute la région a le virus. ■
Geoffroy Deffrennes


DES PROMOTEURS AUDACIEUX, POUR DES CLIENTS AVENTUREUX

 

Nous sommes sur le toit de la Minoterie, rue Condorcet à Roubaix. Une ancienne meunerie devenue usine de cordes. Un immeuble comme bombardé. « Vous imaginez l’audace ? » Franck Ottevaere, de l’agence Immo Saint- Martin, n’en revient pas. Il admire Mohammed Rouar. Cet homme qui achète « des bâtiments dont personne ne veut ! Il a osé une opération dans un secteur délabré où nul n’imaginait vendre des lofts, rue de la Vigne. Un propriétaire a déjà revendu en prenant une marge de 80 000 euros ». Il admire aussi les clients aventureux. « Impossible d’y croire sans une bonne dose d’imagination. »L’agent immobilier est pourtant l’un des premiers à avoir osé parier sur les friches industrielles. En 2002, il commercialisait dix lots, quai du Sartel. « En 2000, les lofts représentaient 5 % de notre activité. Aujourd’hui, c’est 80 %. Nous vendons 150 plateaux par an. » Chaussport, installé dans l’ex-usine Boléro, place du Travail, a vendu son siège social en 53 lots le 18 juin 2006 : 45 sont partis en une seule journée. Et cela continue : ici 20 lots dans une distillerie rue Ma-Campagne, là 40 plateaux dans l’ex-filature Tiberghien, rue de Paris. Mohammed Rouar lance des programmes rue Nain, rue de l’Ermitage. Toujours des lieux atypiques. Sa confiance va à une jeune agence lilloise, Tank architectes. Olivier Camus et Lyderic Veauvy « s’ennuieraient avec du logement traditionnel ! »Ils ont gommé deux étages de la Minoterie et décidé de poser dessus quatre boîtes métalliques avec des terrasses privatives. Le chapeau donnera la personnalité. G. D.



Source : Page 12 et 13 de ce .pdf http://www.objectifune.fr/Files_parution/FIG%20nord%20octobre%202007.pdf

Publié dans La presse en parle...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article